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- INTERVIEW -

Le Sud de la France et son bassin méditerrannéen
ont bercé leur enfance et dessine aujourd’hui
les contours de nombre de leurs projets.

MARTHE ARCHITECTURE


Le duo de Marthe Architecture a su s’inspirer de ce que cette terre de soleil bordée d’une mer au calme olympien a pu lui donner. Leur association est née lors de la célèbre Design Parade à Hyères, où ils ont reçu le prix du public en 2022 pour le projet qu’ils y ont mené, L’Oursinade. 2023 les a vu s’épanouir dans de nouveaux projets, à Paris ou ailleurs, notamment pour Fragonard pour qui ils travaillent sur un lieu d’exception qui ouvrira ses portes en 2024. Marthe et Paul nous en disent plus sur leur parcours, leurs rêves, et ce qui les anime.


Pouvez-vous vous présenter ?

Marthe : Je suis architecte d'intérieur. J'ai fait mes études à Penninghen pendant cinq ans puis j'ai travaillé pour le Festival d'Architecture. Je les ai accompagnés sur un projet de boîte de nuit, bar et coffee shop à Pigalle. En parallèle je développais des projets personnels car j'avais l'ambition de monter ma boîte un jour. Ensuite j'ai été embauchée dans un cabinet d'architecture pour lequel j'ai travaillé pendant trois ans sur des projets de résidentiel haut de gamme à l'étranger. C'était passionnant et très créatif, nous travaillions pour des projets un peu fous avec tout ce qu'on n'imagine pas dans une maison, c'est-à-dire des cinémas, des pièces d'enregistrement de musique, des choses assez incroyables.

Au printemps 2022 j'ai candidaté à la Design Parade. Paul m'a rejoint à ce moment-là et nous avons décidé de nous associer. Nous avons été sélectionnés et nous avons reçu le prix du public, pour un projet appelé L'Oursinade, autour de l'art de la table en Méditerranée. Tout est allé très vite. Paul a trouvé un potentiel client pour une galerie d'art à Paris, c'était le moment ou jamais de se lancer. C'était vertigineux bien sûr, surtout que j'étais heureuse dans ma vie professionnelle, mais je rêvais de créer ma boite donc je n'ai aucun regret. Pour rien au monde je ne retournerais en arrière.


Paul : Moi j'ai un parcours un peu différent. J'ai une formation plus technique, d'ingénieur. J'ai travaillé sur des suivis de projets, de l'immobilier d'entreprise à Paris pendant sept ans. Puis on a décidé de tenter notre chance avec Marthe à l'occasion de la Design Parade. Le timing était bon.

 


Parlez-nous du projet de L'Oursinade…

Marthe : Le thème, c'était la Méditerranée, mais nous étions très libres. On avait envie de générosité, de célébrer l'art de vivre et les métiers d'art, avec toutes les exigences que le métier d'architecte d'intérieur comporte. Nous travaillons avec des artisans, accordons beaucoup d'attention aux finitions, à la réalisation, et au choix des matériaux.



J'ai lu que L'Oursinade évoquait vos souvenirs d'enfance...

Marthe : Oui, ce projet raconte la Méditerranée qu'on a en commun, Paul et moi. Nos deux familles viennent du Sud de la France.


Paul : Mais nous en avons deux visions différentes et complémentaires. Moi, j’ai grandi en Provence, dans le Var, du côté de Brégançon, le Cap Bénat. C'est un coin qui est très préservé, où il y a assez peu de constructions. Des vignes dégringolent jusqu'à la mer, sous l'ombre des pins parasols, on y entend le bruit des cigales en permanence et on y mange une cuisine méditerranéenne, à base de tians provençaux ou de salades de tomates au basilic frais et odorant, accompagné d’un bon verre de vin. Marthe, c'est plutôt la Côte d'Azur, la French Riviera. Et au cœur du projet il y a l'oursin, que Marthe pêchait enfant à Saint-Jean Cap Ferrat, au pied de la villa Kérylos…


Marthe : Ma Méditerranée à moi, c'est plutôt les palmiers, dans un cadre architectural assez chic avec ses villas à balustrades. Mon grand-père était médecin militaire dans la marine, sa maison était là-bas, on y allait pour les vacances. Il y avait des citrons et des pamplemousses dans le jardin et on prenait une échelle pour les cueillir. La tête dans les citronniers et leur odeur enivrante, ce sont de grands souvenirs. Une intimité particulière se tissait avec la mer, on aimait faire du voilier en famille, plonger et pêcher les oursins en hiver. Des moments uniques et généreux.


Vous avez eu un coup de foudre pour la Villa Kérylos ?

Marthe : La villa Kérylos c'est un coup de foudre architectural, parce qu' elle est très généreuse dans toutes ses réalisations, ses mosaïques. C'est une construction dingue. Un condensé de toute la Grèce antique dans le Sud de la France. Le contraste est fou.. Depuis toute petite, je cours dans les couloirs de cette villa, elle fait partie du décor de mon enfance.

La Design Parade vous a-t-elle ouvert beaucoup de portes ?

Paul : Oui, avec les gens de ce monde-là. Des architectes d'intérieurs, des photographes et autres métiers d'art, des entreprises autour de l'architecture, des journalistes. L'Oursinade a donné un coup de projecteur sur notre travail, et de beaux projets ont éclos de toutes ces rencontres.


C'est vos parents qui vous ont insufflé le goût de l'art et le sens de l'esthétique ?

Marthe : Oui, ma mère. Elle a fait Penninghen avant moi et j'ai grandi dans une maison où régnait l'odeur du pastel et de la peinture à l'huile. J'ai toujours vu ma mère peindre, dessiner, faisant du collage à la main. Elle est très créative. Elle m'a appris aussi à faire de la poterie. J'ai toujours eu les mains là-dedans. D'ailleurs ça a été assez difficile de trouver « ma voie » parce que j'avais envie de tout faire. Architecture d'intérieur cela me permettait de combiner beaucoup de choses, parce qu'on collabore avec plein d'artistes et corps de métier différents. Des métiers d'art qu'on aime et qu'on défend aujourd'hui.









En dessin,

on peut avoir l'oeil,

mais être mauvais

en technique,

en application...






Parlez-nous de votre duo créatif et des sources d'inspiration communes qui vous nourrissent ?

Paul : On a chacun notre rôle et nous faisons rarement la même chose. Marthe travaille sur le concept créatif, le dessin, le design, l'ambiance qui va se dégager de chaque projet. Ça, c'est évidemment très important. Après, je prends le relai sur les plans, car je me repère assez bien. Je sais ce qui est faisable ou non et je me mets à la place des clients, je sais à peu près les réactions qu'ils vont avoir. Cela nous fait gagner du temps. Après, il y a toute la phase de réalisation et d'exécution du projet, avec toutes les problématiques techniques que cela comprend. Parfois, passer du rêve à la réalité n'est pas facile car il y a de belles idées qui ne fonctionnent pas concrètement.


Marthe : Nous essayons de garder au maximum cette part de rêve. J'ai une personnalité qui est très rêveuse, un peu nostalgique, donc oui, je peux partir dans des projets qui me font rêver. Mais mon expérience dans le métier fait que je dessine quand même des choses qui semblent réalisables. Paul est plus concret. Il va vraiment mettre en musique tout ça et coordonner tous les artisans et les métiers du bâtiment. Et puis, il faut le dire, être une femme dans ce milieu ouvrier, ce n'est pas toujours évident. Donc d'avoir cette complémentarité homme femme nous permet de parler à tout le monde. Ce que nos clients recherchent, c'est du talent et de la nouveauté.

Moi, je dirais que le talent, ça n'existe pas vraiment. Ce qui existe, c'est une curiosité intellectuelle. C'est essentiel d'être curieux dans nos métiers, d'aller voir à droite, à gauche. C'est vrai qu'on lit beaucoup, on voyage. Et puis on apprend à aiguiser notre regard. On ne m'a pas vraiment appris à dessiner, on m'a appris à regarder. J'ai formé mon œil. A partir du moment où tu vois, tu sais dessiner.


Marthe : Quand on arrive vraiment à saisir les petites choses, la perspective, qu'on comprend un volume, que l'œil voit la perspective et la couleur, après le dessin ça s'apprend. Quand ma mère peint, elle peint presque les yeux fermés. Elle a son idée en tête et c'est sa main qui suit son idée. Moi, c'est un peu pareil. J'ai développé de la curiosité et nous essayons d'aller vers là où on ne nous attend pas. Pour le projet de la maison Fragonard, j'aurais tout à fait pu faire le plan d'une maison classique, mais on s'est demandé ce qu'on pouvait faire pour que ce soit exceptionnel et que les gens s'en souviennent.

 

Pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet avec Fragonard ?

Marthe : C'est une maison à Grasse, qui va cultiver en son jardin toutes les fleurs utilisées dans les parfums Fragonard : roses, jasmin,... L'idée, c'est vraiment de faire vivre aux personnes qui vont louer cette maison toute l'expérience Fragonard. Nous, on a souhaité pousser le projet dans le parfum, le savon et toute l'expérience du bain provençal. Nous travaillons sur les matières, les terres cuites, la flore et nous collaborons avec des artisans d'art du Sud, le plus possible. C'est une maison avec un service hôtelier, qui se louera pour une vingtaine de personnes qui voudraient partir en vacances tout en se sentant comme chez eux. C'est le luxe d'accéder à une maison de campagne mais avec le service hôtelier. Petit déjeuner servi, sauna, hammam. Du confort. Le tout au milieu des champs de fleurs. C'est un projet de rêve. Nous en sommes encore au stade de l'élaboration de ce projet, et les travaux commenceront en Décembre prochain. C'est une vieille maison donc il y a un travail d'architecture à réaliser en plus de l'architecture d'intérieur. Les sœurs de Fragonard nous font confiance pour créer un lieu d'exception et c'est une grande chance.


Et si l'on revient à Paris, dans cet appartement, qu'est ce qui vous a guidé dans la conception de ce lieu ?

Paul : On souhaitait pouvoir recevoir, que ce soit des professionnels ou des proches. Des pièces de vie larges et chaleureuses, où l'on puisse discuter. Nous aimons particulièrement l'éclairage à la bougie, il y a toujours des bougies allumées ici. Il y a ce canapé de Vico Magistretti, on adore le design italien. Et puis nous affectionnons les matières naturelles comme la paille, ou ces lampes en céramique. Nous avons essayé de garder ce côté un peu « maison de famille », avec des couleurs chaudes ou plus neutres. Il y a des objets qui passent, qui repartent, qui viennent, qu'on nous prête, qui sont en stand by pour un autre projet. C'est un lieu qui vit et bouge énormément.


Texte et photos Andrane de Barry.

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