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LA NOUVELLE COLLECTION

FRAGONARD X JAMIE BECK
 

La nouvelle collection capsule Fragonard x Jamie Beck, composée de huit pièces comprenant blouses, jupons et robes, s’inspire de motifs floraux poétiques et d'imprimés du XVIIIe siècle, tous issus des archives du musée provençal du Costume et du Bijou à Grasse. Broderies et sérigraphies faites main ou encore techniques traditionnelles indiennes au blockprint viennent enrichir cette ligne en édition limitée, qui sera disponible dès le mois de mai 2024 dans nos boutiques et sur le site internet aux États-Unis.

Découvrez en plus sur Jamie Beck et plongez dans les coulisses de cette collection

"L'Inde d'une Américaine Provençale"

Jamie Beck - Photographe 


Je m’appelle Jamie Beck et je suis une photographe américaine.
Je vis dans le Sud de la France et je suis surtout connue pour mon livre
"An American in Provence", qui figure dans la liste
des New York Times Best Sellers.






L’Inde. Difficile de répondre lorsqu’on vous demande : « C’était comment ? » Comment dire « C’était tout » et espérer ainsi restituer, même un petit peu, tout ce que cela peut bien signifier ? Mais, avant d’ouvrir la boîte de Pandore, laissez-moi vous expliquer comment ce voyage inattendu a vu le jour… 

J’ai découvert la riche histoire du musée provençal du Costume et du Bijou de la Maison Fragonard à travers ma pratique artistique et ma vie dans le Midi. Avant que j’abandonne mon studio commercial à Manhattan pour un petit atelier d’art baigné de lumière naturelle, en Provence, il y a environ sept ans, j’exerçais principalement comme photographe de mode.Si mon activité à New York était guidée par la perfection et l’idéalisme, aujourd’hui, dans le Sud de la France, il s’agit de raconter des histoires.

Quand je suis arrivée en France, je ne connaissais personne, je ne parlais pas la langue et je n’avais personne à photographier. Alors, j’ai commencé à me photographier moi-même. Raconter ma propre histoire, documenter mon évolution à travers la photographie, avec la mode comme outil linguistique. Lorsque j’ai rencontré l’équipe Mode de Fragonard et découvert le musée de Grasse, ma perception de la mode a encore changé. La richesse culturelle, l’histoire, l’artisanat et l’influence du commerce mondial sont alors devenus comme un textile que je pouvais toucher. Une autre strate de la France se dévoilait à moi durant mon périple de découverte...

Lors d’un déjeuner avec l’équipe Fragonard à Aix-en-Provence pour célébrer l’ouverture de leur nouvelle boutique, j’ai dit en passant que je rêvais de visiter l’Inde. En tant que photographe professionnelle, j’ai eu le privilège de passer une grande partie de ma vie à voyager à travers le monde, et pourtant, je n’étais jamais allée en Inde. À ma grande surprise, l’équipe m’a répondu : « Nous partons en Inde la semaine prochaine, voulez-vous venir avec nous ? »

J’ai immédiatement répondu oui et, une semaine plus tard, j’étais à bord d’un avion en partance pour Mumbai.

 



 




Une semaine

plus tard,


j'étais à bord


d'un avion


en partance pour


Mumbai

 

(...)

Première

impression


l'Inde est

une Terre


de contrastes


saisissants



 
Nous avons atterri de nuit. Poser ses yeux sur un nouveau pays est toujours séduisant. Avant d’en faire partie et de mélanger son monde avec celui des habitants – et réciproquement –, on se contente d’abord de regarder. Comment l’air joue-t-il avec les couleurs ? Quelles odeurs perçoit-on ? Quelle énergie ressent-on ? À quoi ressemble la lumière ? À quelle cadence vivent les gens ? J’ai regardé par la fenêtre alors que notre camionnette avançait sur une autoroute sans voies, passant devant l’un des plus grands bidonvilles du monde. « Plus de deux millions de personnes y vivent », me disent ceux que j’accompagne. « Elles ont leur propre culture, leur propre pharmacopée, tout. » J’essaie d’imaginer leur vie ; pas facile lorsqu’on la contemple de derrière une vitre. Et puis, une minute plus tard, je me suis retrouvée à déambuler dans les couloirs parfumés de notre hôtel, à triturer la guirlande de roses dont on avait orné mon cou en signe de bienvenue. Je goûte les pâtisseries sucrées et poudrées ; je pense à la façon dont, en un souffle, on passe du plus pauvre des pauvres au plus riche des riches. Première impression, l’Inde est une terre de contrastes saisissants.

Mon travail, en tant qu’invitée de ce voyage, consistait à observer : chose à laquelle je suis habituée en tant que photographe. J’ai pu contempler la Porte de l’Inde à Mumbai, la Porte de l’Inde à Delhi, le palais de Fort Amer à Jaipur. Partout où l’on regarde, quelque chose, quelqu’un, une histoire se déroule. La complexité de la nature humaine se manifeste dans les rues et à travers l’architecture. Tous les systèmes de croyances existant sur terre se croisent ici, dans un chaos de gens que l’on ne peut décrire autrement que comme une folie – et pourtant, sur les visages des uns et des autres, le regard est on ne peut plus normal. Peu à peu, vous vous adaptez. L’Inde pénètre en vous, commence à vous transformer et vous montre son tout.

Je suis entrée dans un atelier d’impression aux blocs de bois : une manière traditionnelle et ancienne de créer des motifs colorés à l’aide de blocs de bois sculptés, trempés dans de l’encre puis tamponnés sur du tissu. Le rythme des artisans qui tamponnent évoque la cadence d’un tambour. Tremper, tamponner, tremper, tamponner, encore et encore. L’alignement est parfait. Comment cela est-il possible, sans aucun autre outil ? C’est si simple, et pourtant si satisfaisant à voir…

Nous visitons un autre atelier, puis un autre, et je commence à comprendre que, non seulement, ces tissus ont fait le tour du monde pendant des siècles, mais qu’ils ont aussi influencé la mode française, notamment aux XVIIe et XVIIIe siècles. Les motifs aux blocs de bois que j’ai aperçus dans des tableaux, des expositions de costumes et des reconstitutions historiques françaises étaient, en réalité, d’origine indienne, et sont tout aussi convoités aujourd’hui qu’à l’époque.











Juste au moment

où vous pensez

avoir tout vu,

l'Inde vous montre

un monde

d'émerveillement

sans fin









 

J’ai adoré les petits imprimés fleuris, les couleurs joyeuses. Le contraste, encore une fois, entre ce monde fantaisiste, créé sur du lin, et les chèvres qui dorment sous les portes des ateliers, au centre de l’une des plus grandes villes du monde.

Un jour, j’ai vu un morceau de tissu fleuri qui m’a coupé le souffle. Je l’ai tenu contre ma poitrine pour imaginer à quoi cela ressemblerait si l’on en faisait une robe. Lorsque j’ai levé les yeux, l’équipe Mode me regardait : eux aussi ont commencé à rêver… Notre Provençale d’adoption peut-elle nous aider à faire vivre ce voyage en Inde ? Si je pouvais porter cette robe, comment la porterais-je et à quoi ressemblerait-elle, chez nous, dans le Midi ?

Nous avons commencé à esquisser ce qui est finalement devenu une collection capsule inédite. Quelque chose qui s’inscrit dans l’histoire de la France, dans son admiration pour l’artisanat indien, et qui se porte au quotidien – que vous vous promeniez au marché aux fleurs de Jaipur, au lever du soleil, ou au marché des producteurs, en Provence, pour faire vos courses quotidiennes.

Je pourrais m’étendre sur mon expérience en Inde mais, encore une fois, il est impossible de décrire tout ce que ce pays vous offre. Les paons qui vous regardent depuis la cime des arbres, la beauté d’un sari, la nourriture – mon Dieu, la nourriture ! L’art, les textiles, la culture, la population, la circulation, les poussepousse, la fluidité, les jardins, les bidonvilles, les palais, les animaux, la mort, la décomposition, la nouveauté et, tout simplement, tout ce que nous appelons « la vie ».

De retour en France, quand je pense à l’Inde, une vision me revient toujours à l’esprit. J’étais debout dans une pièce sombre et sans fenêtre, au dernier étage du City Palace de Jaipur. Le garde indien m’a dit d’attendre, dans le calme et le silence. J’ai alors entendu un bruit d’allumettes qui craquent puis, pure merveille, la pièce s’est illuminée, comme si un million d’étoiles scintillantes s’allumaient dans un ciel nocturne. J’ai poussé un cri d’étonnement : j’étais aussi charmée que lorsque j’ai posé les yeux sur l’Inde pour la première fois. Et c’est cela, sa magie. Juste au moment où vous pensez avoir tout vu, l’Inde vous montre un monde d’émerveillement sans fin, où la vie peut encore être tout.

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